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Maryse Condé

  • Silvia Arenasciteerde uit2 maanden geleden
    Comme elle se tenait là, devant lui, tête basse, une immense et très douce pitié emplit le cœur de Yao. Il lui sembla que l’humiliation de cette enfant symbolisait celle de tout son peuple, défait, dispersé, vendu à l’encan.
  • Silvia Arenasciteerde uit2 maanden geleden
    Quand je naquis quatre mois plus tard, Yao et ma mère connaissaient le bonheur. Triste bonheur d’esclave, incertain et menacé, fait de miettes presque impalpables !
  • Silvia Arenasciteerde uit2 maanden geleden
    Man Yaya m’apprit la mer. Les montagnes et les mornes.

    Elle m’apprit que tout vit, tout a une âme, un souffle. Que tout doit être respecté. Que l’homme n’est pas un maître parcourant à cheval son royaume.
  • Silvia Arenasciteerde uit2 maanden geleden
    Désormais, Man Yaya m’initia à une connaissance plus haute.

    Les morts ne meurent que s’ils meurent dans nos cœurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous posons sur
    leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférences, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir. Ils sont là, partout autour de nous, avides d’attention, avides d’affection.
  • Silvia Arenasciteerde uit2 maanden geleden
    Si j’avais eu quelque notion du temps, j’aurais su que c’était l’époque du Carnaval, seul moment de l’année où les esclaves avaient liberté de se distraire comme bon leur semblait. Alors ils accouraient de tous les coins de l’île, pour tenter d’oublier qu’ils n’étaient plus des
    humains.
  • Silvia Arenasciteerde uit2 maanden geleden
    À la mort de son mari, elle avait vendu la plantation et affranchi tous ses esclaves, car par un paradoxe que je ne comprends pas, si elle haïssait les nègres, elle était farouchement opposée à l’esclavage.
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